Ad cautelam

En quelques mots : les successions, un terreau fertile pour la justice

Il est permis à l'avocat de se demander en quoi le cadre législatif dans lequel s'inscrivent les dernières volontés de nos parents, amis et alliés, génère un contentieux si âpre. Que de familles désunies après le décès de celui qui a fait tout son possible pour laisser l'essentiel de ses biens à ses ayant droits dans un esprit d'unité !

En ma qualité d'avocat intervenant régulièrement en droit des successions et en droit patrimonial de la famille, je suis profondément attristé que les ultimes dispositions d'un parent ou d'un aïeul soient dévoyées en fraude des droits de certains héritiers pour satisfaire d’autres intérêts moins scrupuleux. Certes la loi corrige a posteriori les déséquilibres les plus criants.

Toutefois combien faut-il d'injustices pour un procès mené jusqu'à son terme ?

Il semblerait qu’en de trop nombreuses circonstances, les rapports de force entre les héritiers faussent le jeu de l'égalité du partage successoral.

Tant que la loi ne favorisera pas l'intervention, dès le décès, au côté des notaires d'un professionnel impartial et désintéressé, des iniquités subsisteront et seuls les héritiers les plus persévérants et les mieux conseillés seront en capacité de défendre leur succession.

Paris, le 3 juillet 2024

Maître Olivier SARFATI